4 mars 2012

Chronique des pays émergents : La Russie

Noyau dur de l'Union Soviétique avant sa chute et premier pays en superficie, la Russie se base sur un modèle économique basé sur la rente énergétique et agricole. Malgré une croissance économique vigoureuse après le défaut de sa dette en 1998, l'économie russe est peu diversifiée. De plus, la Russie a dû mal à faire table rase de son passé communiste car d'après des articles de la presse généraliste ou spécialisée, la modernisation de son économie se fait attendre. En effet, la présence de l'Etat dans des secteurs d'activité considérés comme stratégiques (énergie, agriculture, aéronautique) empêche les entreprises multinationales de mettre un pied sur leur territoire puis les infrastructures de l'ère soviétique n'ont pas été renouvelées.

La Russie dispose des atouts qui font envier la majorité des pays occidentaux :
- Son sol riche en réserves énergétiques, de matières premières et agricoles : 1er producteur mondial de pétrole, 2ème en gaz naturel, 5ème pour le charbon, 4ème producteur d'or, 6ème producteur d'argent (Source Statistiques mondiales & Dani2989.com). Ces réserves combinées à des prix élevés dictés par les marchés financiers sont une aubaine car les autorités politiques en font profit à sa population et cela permet d'émerger une nouvelle classe moyenne. D'autre part, la Russie peut user de cet atout en cas de divergences politiques avec les pays importateurs.
- Sa position géographique. En plus d'être le plus grand pays en superficie, la Russie a des frontières à la fois en Europe, en Asie centrale et en Asie de l'Est mais pas n'importe quel pays. En exemple, il y a la Chine, la Corée du Nord ou les pays de l'ex-Union Soviétique. Pour le premier, c'est l'accès au pétrole russe. Pour le second, la Russie joue un rôle important sur l'imbroglio nord coréen à propos du nucléaire.
- L'organisation des évènements sportifs comme les Jeux Olympiques d'hiver en 2014 à Sotchi et la Coupe du Monde de football en 2018 va permettre de moderniser ses infrastructures et diversifier son économie. De plus, la Russie joue son image au niveau international et elle sera moins enclin à mettre des barrières à ses frontières pour émerger le capitalisme.
En plus de ne pas laisser ouvertement les entreprises multinationales pénétrer son marché, la corruption gangrène son économie. Elle est manifeste à tous les niveaux que ce soit dans la sphère publique ou privé. Mais le plus choquant venant d'un étranger, la corruption est un sport national voir une routine. Autre problème majeur depuis le communisme, la pauvreté perdure car son immense territoire regroupe des régions à forte disparité de richesse. Cela est dû également pour certains au climat.

En conclusion, la Russie n'est pas peut être une poudrière mais elle doit éradiquer ses mauvaises habitudes de l'ère communisme. Cela demande une temps d'adaptation et pour cela elle commence à nouer des partenariats avec certaines entreprises multinationales comme Total pour le pétrole. De plus, la Russie est devenu membre de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) donc cela impliquera que dans les années futures son économie se libéralisera via des réformes sur son système commercial. Un chose rassurante pour les investisseurs étrangers. Enfin, coté Bourse, l'indice phare russe RTS est très corrélé à l'évolution du prix de l'énergie.

Comme j'aime le sport en général, je n'ai pas pu m'empêcher de mettre deux images des sportifs les plus populaires de ce pays, la belle championne de tennis Maria Sharapova au début du billet & le footballeur Andreï Arschavin.
Vous constatez depuis les 3 premières chroniques, que le sport est un des moyens pour ses pays de prouver leur suprématie en particulier lors des évènements planétaires. Lors des derniers Jeux Olympiques d'été en 2008 à Pékin, la Chine et la Russie se sont classés respectivement 1er et 3ème au classement des médailles.

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